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Apprendre le vélo, une conquête de l’espace et de l’autonomie

Apprendre le vélo peut sembler anodin. Pourtant, pour certaines femmes, c’est une véritable conquête. Depuis quatre ans, l’association cyclAvenir mène un programme unique en faveur de l’autonomie et de la confiance en soi à travers la pratique du vélo.

Emmaüs Solidarité est fier d’être partenaire de cette initiative avec cyclAvenir, qui a déjà bénéficié à plusieurs femmes accompagnées par l’association d'apprendre le vélo.

 

L'utilisation du vélo comme lervier d'insertion

Elles sont une dizaine par cycle, issues de parcours marqués par l’exil et la précarité. Certaines n’ont jamais eu l’occasion d’apprendre à faire du vélo.

Pendant 7 mois, les participantes apprennent d'abord à tenir en équilibre, à pédaler, puis à circuler en ville. Très vite, l'apprentissage dépasse la seule maîtrise du guidon. 

Le vélo, c’est plus qu’un simple moyen de transport. C’est un outil d’émancipation. Pour ces femmes, c’est souvent la première fois qu’elles peuvent se déplacer seules, sans contraintes, en toute autonomie. C’est aussi un moyen concret d’accéder à l’emploi, aux services essentiels et à la culture, tout en retrouvant confiance en elles.
Romain Jaworski
coordinateur de la mission Sport

Un programme d'une durée de 6 mois

 

Au fil des séances, les participantes gagnent en assurance. Une fois à l'aise sur leur vélo, elles partent en balade dans Paris, encadrées par l'équipe de cyclAvenir. Un moment essentiel du programme pour Maryline, directrice de l’association cyclAvenir :

À vélo, elles peuvent aller plus loin, plus vite. Ça change déjà beaucoup de choses. Mais c’est aussi une question de visibilité : une femme à vélo, c'est un corps en mouvement dans l'espace public.

Ces sorties sont aussi l'occasion d'apprendre le code de la route et de se familiariser avec les infrastructures cyclables. Une compétence clé pour pouvoir se déplacer en sécurité, mais aussi un moyen d'apprivoiser un espace urbain souvent perçu comme hostile lorsqu'on est une femme qui a vécu à la rue. "Elles prennent progressivement confiance en elles et en leur capacité à occuper la ville."

Depuis quatre ans, ce partenariat a permis à plus d’une trentaine de femmes que nous accompagnons de participer à ce programme. Une démarche qui s’inscrit pleinement dans une dynamique d’insertion et d’émancipation par la mobilité.

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