Les maraudes
Aller vers les personnes à la rue
La première démarche de nos maraudeurs est celle de l’aller vers. L’équipe va rencontrer les personnes sur leur lieu de vie. Cette approche est fondamentale dans le travail de maraude. Cela demande de connaître la typologie des lieux et de connaître les rues visitées.
Certaines personnes en rue se cachent, ou aménagent des espaces loin des regards qui sont difficilement accessibles immédiatement. Certaines personnes sont en groupe, ou se déplacent en fonction des moments de la journée. Les maraudeurs considèrent le lieu de vie de la personne comme son domicile, ce qui implique de respecter certaines règles pour la rencontre (toujours demander l’autorisation, ne pas rentrer dans la tente par exemple, savoir à quel moment partir…).
Le premier contact va demander de se présenter et d’expliquer ce que nous faisons. Offrir un café ou demander si la personne a un besoin matériel permet souvent d’établir un début de lien.
Prendre le temps
Les accompagnements mis en place sont rarement linéaires. De nombreuses ruptures peuvent intervenir : arrêt des rencontres, augmentation d’une ou plusieurs consommations, temps d’attente trop dur à supporter pour une démarche, déplacement de la personne…
La maraude va voir spécifiquement une ou plusieurs personnes identifiées comme dormant à la rue en raison de sa fragilité. Les difficultés du public, la création et le maintien du lien demandent du temps.
Bien que ces accompagnements ne se traduisent pas nécessairement en démarches concrètes (demande SIAO, ouverture de droits…) et soit difficilement traduisibles en statistiques, ils représentent la spécificité et la difficulté du travail de la maraude.
Pas de fatalité à être à la rue
La lutte contre l’isolement se traduit par l’écoute, le dialogue, la confiance dans l’accompagnement d’un accès aux droits en renouant un lien social avec les personnes installées dans la rue qui ne fréquentent pas ou plus les dispositifs d’accueil. Cet « aller vers », principe majeur des équipes, permet ainsi un accompagnement global en se tournant vers les personnes qui n’expriment plus de demandes, compte tenu d’une offre insuffisante d’hébergement ou de logement adapté.
Dans le respect de leur temporalité, la mission de veille sociale des maraudes permet de leur proposer et garantir un suivi individualisé et de favoriser un accès aux soins en complémentarité avec les autres acteurs institutionnels et associatifs.
Emmaüs Solidarité DANS la coordination des maraudes parisiennes
La mission de coordonner les maraudes parisiennes a été confiée au Samusocial de Paris par la Ville de Paris et par la DRIHL.
La coordination des maraudes parisiennes permet d’assurer une coordination uniforme sur l’ensemble du territoire parisien, de simplifier le pilotage du dispositif et d’améliorer la lisibilité pour les partenaires extérieurs.
Le portage est unifié et le secteur est divisé en 4 zones, confiées aux associations suivantes :
